Les chercheurs ont choisi de se pencher sur quatre groupes de médicaments bien définis visant à traiter l’hypertension, le diabète, les affections respiratoires et les troubles de l’attention. Ils ont analysé plus spécifiquement dans quelle mesure la crise du coronavirus a conduit les patients à entamer un traitement médicamenteux ou à l’arrêter et si elle a eu des effets sur l’observance thérapeutique.

Le nombre de personnes ayant commencé à prendre des médicaments en 2020 a diminué par rapport à 2019, et ce dans tous les groupes de médicaments étudiés. L’annonce de confinement, survenue à la mi-mars, a engendré une forte baisse. Une fois les mesures assouplies en mai 2020, ce chiffre a recommencé à augmenter pour atteindre le niveau de l’année précédente, mais il n’y a pas eu de mouvement de rattrapage.

Cela signifie qu’un certain nombre de ces affections, qui sont habituellement diagnostiquées lors d’examens de routine, n’ont ni été détectées ni fait l’objet d’une prise en charge médicamenteuse.

En revanche, le taux d’observance thérapeutique de 2020 est resté sensiblement le même qu’en 2019. La grande majorité des consommateurs réguliers a continué à se rendre en pharmacie comme auparavant.